Rosier Liane Paul’s Himalayan Musk

Le Rosier liane Paul’s Himalayan Musk, né en 1916 de parents inconnus, est indiscutablement une plante exceptionnelle. Par sa taille et sa vigueur hors normes en premier lieu, mais aussi en raison du parfum musqué et puissant de sa floraison unique qui le couvre en juin de généreux bouquets de petites fleurs semi-doubles d’un rose lilacé pâle. Les tiges souples de ce rosier sont pourvues d’un feuillage léger mais luxuriant, qui se défend bien contre les maladies des rosiers en dépit de son aspect gracile. Bien rustique, peu exigeant en matière de sol même lorsqu’il est cultivé sur ses propres racines, résistant à la chaleur et à la sécheresse estivale une fois établi, supportant bien la concurrence des racines des arbres, ce géant n’a qu’un seul défaut: il devient gigantesque, en particulier en sol fertile et frais. Donnez-lui un grand arbre, rien que pour lui, et pour le spectacle qu’il vous offrira!

Le rosier Paul’s Himalayan Musk est le fruit d’un hasard heureux: il fur repéré par le célèbre obtenteur de roses anglais W.Paul, qui fut subjugué par sa floraison exubérante et rose tendre, dont le parfum musqué assez extraordinaire révèle sa parenté avec les rosiers hybrides de moschata. Ce parfum est particulièrement perceptible et volatile l’après-midi, au soleil, par temps chaud et calme. Ses longs rameaux sarmenteux et retombants peuvent dépasser 10m dans de bonnes conditions de culture. Ils  portent de nombreux aiguillons et un feuillage caduc, abondant, découpé en nombreuses petites folioles dentées d’un vert mat, moyen à clair. Les jeunes pousses sont légèrement teintées de pourpre. La floraison, non remontante, a lieu de mai à juillet selon le climat. Elle se distingue par son abondance, comme c’est souvent le cas chez les rosiers à floraison unique. Chaque branche produit, sur de courtes pousses de la 2ème année, de délicats bouquets un peu lâches et retombants, composés de petites fleurs en rosettes semi-doubles de 4cm de diamètre. Chacune compte 6 à 19 pétales rose-lilacé à l’éclosion, s’éclaircissant à l’ouverture. Notons que les fleurs sont d’un rose d’autant plus vif que l’exposition est lumineuse, à mi-ombre, elles sont quasiment blanches. Cette floraison est suivie par la formation de petits fruits rouge-orangé, appelés cynorhodons.

Dans la lignée des filipes, ‘Bobbie James’, longicuspis… le rosier Paul’s Himalayan Musk est un très grand sarmenteux qui demande de la place pour pousser convenablement et donner sa pleine mesure. Sa vigueur lui permet de partir à l’assaut des arbres les plus grands, surtout dans les terres riches, et de devenir durant 3 semaines en été la vedette du jardin. Il est possible par une taille régulière et judicieuse de le maintenir dans des proportions raisonnables, ce qui permet de le conduire en grand arbuste de 2,50m, et de l’admirer en isolé sur une pelouse. On peut aussi le planter dans une haie de conifères vieillissante et un peu dégarnie, lui permettre d’escalader un vilain bâtiment : il est parfait pour cacher la « misère », au moins pendant la belle saison. Il n’est pas exclu de le marier à une glycine de Chine, aussi puissante que lui. Ce duel de titans dotés de floraisons odorantes et décalées devrait composer un tableau sensationnel dans un grand jardin.